C’est votre dernier jour d’année scolaire, et j’en profite pour vous écrire à propos… de l’année prochaine ! Je sais à quel point il est important pour vous de partir en vacances avec tous les outils qui vous permettront de préparer sereinement la rentrée.
Le guide pédagogique de notre méthode de lecture Je lis et j’écris est disponible dès aujourd’hui. Aussi, je vous propose de :
– télécharger gratuitement les différentes unités du guide pédagogique
– le commander en librairie (il sera disponible le 16 juillet)
– télécharger tous les outils nécessaires à la mise en œuvre de la méthode (que je décris plus bas)

La parution du rapport du CSEN sous la direction de Stanislas Dehaene, « Pédagogie et manuels pour l’apprentissage de la lecture : comment choisir ? », il y a deux semaines, conforte les choix pédagogiques que nous avons faits dans Je lis et j’écris avec Salto : une méthode graphémique, explicite, intensive, qui travaille simultanément l’apprentissage du code et la compréhension.

Un apprentissage explicite du code

Méthode 100% déchiffrable, Je lis et j’écris avec Salto propose un apprentissage intensif du code, avec deux graphèmes par semaine – chaque graphème étant étudié sur deux jours. Les élèves sont ainsi rapidement en mesure de déchiffrer puis de gagner progressivement en vitesse de lecture afin d’accéder instantanément au sens de ce qu’ils lisent.

Pour évaluer la fluence, téléchargez sur notre site les textes du manuel avec le nombre de mots par ligne.

Une approche graphémique

L’approche graphémique, qui part de la lettre pour aller au son, permet de ne pas surcharger la mémoire de travail des élèves : à chaque lettre correspond d’abord un seul son (f, v, r…), puis les exceptions sont présentées au fur et à mesure (ci, ce). Le geste d’écriture est enseigné en même temps que la lettre, ce qui permet de mieux la mémoriser. Cette approche permet d’aborder d’emblée le langage écrit non pas comme la seule transcription des sons de la langue parlée, mais comme un code ayant ses propres règles (la lettre muette h en est le meilleur exemple). Ainsi, l’approche graphémique permet d’anticiper l’apprentissage de l’orthographe, du vocabulaire et de la grammaire en habituant les élèves à réfléchir à la morphologie des mots écrits.

La compréhension orale enseignée explicitement dès le début de l’année

L’apprentissage intensif du code ne signifie pas qu’il faille retarder l’apprentissage de la compréhension orale. Ainsi, dès le premier jour, vous pourrez proposer à vos élèves un récit continu sur l’année, avec des personnages récurrents, des intrigues, de l’humour, des découvertes, etc. D’une part, ces textes – écrits par l’auteur jeunesse Alicia Fleury – font l’objet d’un apprentissage explicite de la compréhension (questions sur le temps, l’espace, les personnages, etc.) ; d’autre part, les textes lus par les élèves sont un résumé (ou un extrait) du récit lu à l’oral, ce qui leur donne un sens plus dense et plus évocateur pour les jeunes lecteurs.
Vous pouvez télécharger tous les enregistrements audio des textes lus par Alicia Fleury elle-même

D’ici la fin du mois de juillet, nous mettrons également en ligne :
– les textes du récit continu accompagnés des questions de compréhension orale
– extraits du guide pédagogique- pour pouvoir en disposer séparément

Une approche pluri-sensorielle

Bien que le rapport Dehaene ne tranche pas sur le sujet, l’expérience de terrain semble montrer que l’usage des gestes Borel-Maisonny est utile à certains élèves en début d’apprentissage. En effet, le geste associé au son permet de mieux décomposer les sons de la syllabe et notamment de rendre plus sensible l’ordre de prononciation des lettres. Egalement, les sons proches (f et v) ou les lettres « qui se ressemblent » (b et d) sont plus facilement distingués par les élèves s’ils sont associés à un geste différent.
Enfin, les gestes Borel-Maisonny, puisqu’ils désignent des sons, permettent aux élèves, en fin de période, de récapituler les différentes façons d’écrire les sons (ainsi, le geste du k sera représenté par les graphèmes c, q et k). C’est pourquoi nous proposons les « maisons des sons » qui aident les élèves à expliciter ces différentes correspondances grapho-phonologiques, avec leurs règles puis leurs exceptions.
Retrouvez sur notre site les affichettes « maison des sons » qui associent les gestes Borel-Maisonny à leurs graphies.

Un travail continu de la phonologie

Un travail sur la discrimination auditive et sur la syllabation est mené en parallèle de la lecture, afin de bien isoler les sons dans les syllabes et les syllabes dans les mots. Ces exercices se trouvent dans le manuel et dans le cahier, mais nous vous proposons aussi  des cartes-images, qui vous permettront de faire des exercices de discrimination auditive dynamiques en classe (demander aux élèves d’aller coller au tableau toutes les images qui commencent ou finissent un même son, par exemple…).

Les marionnettes des lettres

En fonction de leur degré de maturité et de leur connaissance du code écrit à l’entrée au CP, certains élèves sont rassurés de pouvoir associer les lettres à des petits personnages. Il est vrai que cette représentation ne peut qu’être transitoire et n’est pas forcément nécessaire pour tous. Nous vous la proposons également à titre de remédiation ou de différenciation.

Les jeux et les révisions

D’ici la fin du mois de juillet, nous mettrons également en ligne des jeux qui permettront, en fin de période, de réviser tous les graphèmes, règles d’orthographe et de grammaire étudiés.

Bel été à tous !